HAUTS LIEUX CATHARES
Les Cathares persécutés et pourchassés par l'Eglise catholique et le Roi de France ont trouvé refuge dans les vallées les plus reculés de l'Ariège.
Le château de Montségur
Le château de Montségur situé sur un éperon rocheux également appelé « pog » est très impréssionnant. Il se dresse fièrement à 1207 m d'altitude surplombant le petit village de Montségur et des paysages vallonnés et verdoyants de patûrages et de forêts.
Montségur est connu comme haut-lieu du Catharisme, mais il semble avoir été fréquenté dès le néolithique et on dispose également quelques indices de l'époque romaine. Son histoire reste obscure jusqu'au 13 ème siècle, époque à laquelle Raymond de Péreille, vassal du Comte de Foix y fait reconstruire sur un castrum antérieur un nouveau castrum (place fortifiée à laquelle sont adossées des habitations à l'extérieur des remparts).
Les archéologues parlent de Montségur II à partir de l'édification de ce nouveau castrum et son histoire est liée au Catharisme.
Notre conseil : Chaussez vous bien car la montée vers le château est rocailleuse et glissante par temps humide.
Renseignements sur les horaires d'ouverture : 05 61 01 06 94 ou 05 61 01 10 27
Coordonnées GPS : Latitude : 42,87169 Longitude : 1,830254
Le château de Foix
Cet imposant château médiéval domine la ville du haut de son rocher ; il est encore très bien conservé et se visite.
Durant deux siècles (1209 à 1429) les comtes aux personnalités brillantes furent l’âme de la résistance occitane à la croisade contre les cathares et le comté devint le refuge privilégié des cathares persécutés.
Le château ne fut jamais pris pendant la croisade, bien que Simon de Montfort, en 1211 et 1212, ait plusieurs fois ravagé ses abords ; il le fut par contre en 1272 par le Roi de France Philippe le Hardi.
Le plus célèbre des comtes de Foix fut Gaston Fébus (1343-1391) qui défia l'autorité du roi de France en refusant de lui rendre hommage.
Renseignements sur les horaires d'ouverture : 05 61 05 10 10 ou 05 34 09 83 83
Le château d'Usson
A la limite entre l'Ariège et l'Aude, dominant les vallée de l'Aude et de la Bruyante, le château d'Usson dresse ses ruines à 923 mètres. Le château est mentionné pour la première fois en 844 (donation de père en fils entre Argila et Bera II de Razès).
Bernard d'Alion et son frère Arnaud d'Usson se rallièrent d'abord aux croisés, en 1226 Bernard fit hommage au roi de France mais épousa la sœur de Roger-Bernard II de Foix, Esclarmonde. Les témoins du mariage étaient des parfaits et des croyants. Bernard d'Alion et son frère tentèrent de secourir Montségur. Usson abrita des parfaits et accueillit les quatre évadés de Montségur avec peut-être le trésor des cathares.
Vendu comme Bien National au moment de la Révolution, il est alors utilisé comme carrière. Actuellement consolidé, Usson fait partie des rares sites cathares aujourd'hui ouverts au public et complétés d'une structure muséographique.
Renseignements sur les horaires d'ouverture : Office de Tourisme 04 68 20 41 37
Le château de Roquefixade
Ce château appartenait à la famille de Villemur, vassaux des comtes de Foix. Il fut repris par Raymond VII, comte de Toulouse en 1243 suite au conflit entre les deux maisons.Malgré sa position stratégique à proximité du château de Montségur et bien qu'ayant servit de refuge à quelques Parfaits, le château de Roquefixade n'a pas connu de combat significatif. Il devient une forteresse royale à la fin de la croisade contre les albigeois.
Le château de Montaillou
Du château lui même, il ne reste que des ruines. La famille d'Alion étaient des alliés des Cathares, mais c'est surtout le village de Montaillou qui est connu par le livre sur l'inquisition :"Montaillou village occitan" d'Emmanuel Le Roy Ladurie
Montaillou
C'est et un petit village occitan proche de Montségur qui doit sa notoriété à Emmanuel Le Roy Ladurie qui dans son livre « Montaillou : un village occitan » dépeint la vie quotidienne de ce village face à l’inquisition suite à la croisade contre l’hérésie Cathare. Le château en ruines surplombant le village veille sur le paysage qui n'a guère changé depuis des siècles.
D’AUTRES CHATEAUX
Le château de Miglos
Dépendance des comtes de Foix, le château de Miglos est mentionné en 1213, lors de l'inventaire des places fortes remises au roi de France.
Miglos fut un lieu de passage et de résidence pour de nombreux parfaits et croyants.
Les premières mentions du château à proprement parler datent de 1213. Le château fait alors partie des garanties offertes par le comte de Foix au roi d'Aragon pour preuve de sa bonne foi et de son allégeance à l'Église, lors de la croisade contre les cathares.
En 1244, le seigneur Arnaud de Miglos, interrogé par l'Inquisition, admit avoir reçu des Parfaits dans sa demeure et envoyé des armes aux assiégés de Montségur, ce qui lui valut d'être emprisonné pendant quatre ans. En 1311, Gaston I er de Foix offre la seigneurie de Miglos à Bernard d'Usson (ou de Son). Les vestiges visibles actuellement reflètent l'état du château au XIVe siècle, après la restauration que Bernard d'Usson effectua en 1320.
Visite libre des abords, périmètre de la bâtisse interdit.
Le Château de Lagarde
"Le Versaille des Pyrénées"
Situé non loin de Mirepoix, ce château en ruines est impressionnant par sa dimension, sa situation géographique et ses beaux vestiges. Le premier château de Lagarde, une imposante tour carrée fût édifié entre 1063 et 1065 par Ramire 1er de Navarre Roi d’Aragon comte de Barcelone. Puis il s’agrandit au XII ème siècle à 4 tours carrées, pont-levis. Au milieu du XVII° siècle, la marquise de Mirepoix, Louise de Roquelaure, veuve d'Alexandre de Lévis, tué, en 1637, au combat de Leucate, donna au château un aspect somptueux ; les fantaisies de l'époque imposèrent des modifications contrastant avec le caractère féodal des constructions antérieures.
Renseignements sur les horaires d'ouverture : 07 82 18 42 12
Le Château du Mirabat
Ce château médiéval en ruines est uniquement accessible à pied (520 m de dénivelé). Il bénéficie d'une vue panoramique exceptionnelle sur les hauts sommets du Couserans.
Quand on se trouve sur place, on comprend très bien le choix de nos ancêtres du Moyen âge pour y édifier cette forteresse de guet. C’est une situation géographique stratégique pour surveiller les 2 passages qui mènent vers l’Espagne que sont la vallée d’Ustou avec le col du Martérat et la vallée du Salat avec le Port de Salau et il surplombe le village de Seix qui était en ce temps là le village frontière chargé de la protection militaire. On imagine très bien les soldats se faisant des signaux pour donner l’alerte. Le Mirabat veut dire en occitan : « regarder en bas ».