Le Chemin de la Liberté: route d'évasion en Espagne
de la 2eme guerre mondiale

chemin de la libértéInaugurée en 1994 cette randonnée balisée est unique car elle retrace un des nombreux passages utilisés durant la deuxième guerre pour s’enfuir des Pyrénées Centrales vers le Nord de l’Espagne. Cette route n’a non seulement été emprunté par de nombreux français et juifs fuyant l’oppresseur allemand mais aussi par beaucoup d’aviateurs anglais et américains qui cherchaient à rejoindre leur pays après que leur avion est été abattu par les nazis occupant l’Europe.

Col du CraberousPlusieurs passages bien organisés ont été en opération durant toute la guerre (the Comete Line, the Pat O’Leary Line, the Marie Claire Line pour n’en nommer que trois). Dans chaque cas la procédure était la même: les évadés passaient de résistant à résistant, chacun maillon d’une grande chaîne humaine. Ces résistants locaux fournissaient habits, nourriture et cache en prenant de grands risques pour eux même. Ayant atteint la montagne, les hommes étaient alors regroupé dans un endroit secret et réparti en petits groupes pour affronter l’ascension nocturne finale vers la frontière espagnole.

Pave du Halifax Mont ValierBien qu’ au début, la route d’évasion principale utilisée par la Pat O’Leary Line était centré sur la côte Méditerranéenne près de Marseille et la Comete Line sur de la côte Atlantique près de Bayonne, beaucoup d’autres évadés aidés par le réseau O’Leary étaient guidés à travers la France par Agen et Toulouse puis vers les Pyrénées Centrales et le point de départ : St Girons. Devant eux un sentier de haute montagne soigneusement choisi pour éviter les postes de contrôle officiels et tout contact avec les patrouilles allemandes.

D’après des statistiques officielles, il y eu 33 000 évasions réussies par les français entre 1940 et 1944 sur toute la chaîne pyrénéenne. Parmi cela 782 ont passé les hautes montagnes de l’Ariège. Un maximum passèrent en juin 1943 : 113 évasions réussies par ou proche du chemin de la Liberté.

Comme les conflits s’amplifiaient, plusieurs autres sentiers d’évasion ont été pratiqué près de St Girons, chacun seulement connu par son guide ou passeur. Les villes et villages frontaliers comme Foix, Tarascon, Aulus les Bains, Massat,Castillon, Seix et Sentein avaient chacun un réseau de sentiers secrets menant vers la frontière espagnole.

stele2014Mais en 1943, à cause de la surveillance accrue des allemands et des dénonciations de la part des collaborateurs français, les embuscades le long des chemins d’évasion se faisaient de plus en plus nombreuses. En tout ce furent plus de 100 passeurs qui furent arretés et déportés ou tués sur le champ alors qu’ils essayaient de s’échapper par delà les montagnes.

Cependant, même durant les années de haute surveillance, la route d’évasion de St Girons – Esterri via le majestueux massif du mont Valier resta opérationnel et fonctionna jusqu’à la fin de la guerre.

De nos jours, grâce au succès de la réouverture du Chemin de la Liberté, au minimum trois autres chemins de passages oubliés sont en bonne voie d’être réouverts et balisés.

 

--Scott Goodall

trad. Y. Tschierschke

Un grand merci aux photographes

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